Du stylisme au marketing, des métiers d’art à la recherche textile, le secteur de la mode propose une diversité de débouchés à la mesure de la richesse de ses savoir-faire. Pour les aspirants professionnels, le choix d’une formation adaptée constitue une étape déterminante. Les cursus varient selon les profils, du certificat d’aptitude professionnelle aux diplômes d’ingénieur, avec une offre de plus en plus segmentée. Alors, quelle formation suivre pour travailler dans la mode ?
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Formations pour les profils créatifs
Intégrer une école pour apprendre la mode est souvent le premier objectif des profils attirés par la création.
Les formations artisanales, accessibles dès la fin du collège, donnent accès à des métiers spécialisés comme brodeur, modiste ou tailleur. Le CAP constitue le socle de ces apprentissages, avec la possibilité de prolonger par un BMA pour approfondir la maîtrise technique et développer une signature artistique.
Les cursus de stylisme se structurent aujourd’hui autour du DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design), notamment la mention mode. Des établissements comme l’Esaa Duperré à Paris ou le lycée La Martinière Diderot à Lyon font figure de références.
Chaque école développe ses propres dominantes, en fonction de son projet pédagogique et des débouchés visés. C’est aussi dans ce cadre que chaque étudiant apprend à créer sa collection de mode, en explorant les codes du vêtement, les matériaux et les contraintes de production.
Voici quelques spécialisations possibles dans le cadre du DN MADE :
- La mention mode : design de vêtement, accessoires, travail du volume
- La mention objet : bijou et joaillerie
- La mention matériaux : création textile, broderie
Ce diplôme de niveau bac + 3 peut ensuite être complété par un DSAA, qui prépare à des postes de conception avancée ou de direction artistique, dans des studios de création ou au sein de maisons de mode.
Parallèlement, plusieurs écoles privées proposent des formations en stylisme-modélisme. Ces cursus sont souvent onéreux et ne garantissent pas tous les mêmes perspectives professionnelles. Une enquête rigoureuse sur la reconnaissance des diplômes, les partenariats professionnels et l’insertion des diplômés est recommandée.
Le design textile est quant à lui enseigné au sein d’écoles supérieures d’art publiques, comme la HEAR à Mulhouse, l’ENSBA à Lyon ou l’ENSCI Les Ateliers à Paris.
Formations pour les profils techniques
Pour celles et ceux qui souhaitent se tourner vers la fabrication, les premières étapes de formation passent par les baccalauréats professionnels : métiers du cuir (options maroquinerie ou chaussure), métiers de la couture ou de la confection. Ces diplômes permettent une insertion rapide dans des ateliers de production ou au sein de petites unités artisanales.
Les titulaires de bac pro peuvent poursuivre en BTS pour élargir leur champ de compétences et viser des postes d’agent de méthode, technicien produit ou assistant développement.
Deux grandes orientations se dégagent dans ces brevets de technicien supérieur : les métiers de la mode (vêtement, maroquinerie, chaussure) et l’innovation textile, avec des options orientées soit vers les structures textiles, soit vers les traitements techniques.
Pour accéder aux métiers de la distribution, du marchandisage ou de la vente spécialisée, un niveau bac + 2 est souvent préféré. Ces fonctions nécessitent une compréhension fine des tendances, des comportements d’achat et des contraintes logistiques.
Certaines formations universitaires apportent également une expertise précieuse pour intégrer l’univers du prêt-à-porter. C’est le cas des filières en chimie, mécanique ou gestion de production, qui débouchent sur des postes techniques ou de supervision en atelier.
À un niveau plus élevé, les écoles d’ingénieurs spécialisées comme l’ENSAIT à Roubaix ou l’ITECH à Lyon forment aux fonctions stratégiques en recherche et développement textile, où l’innovation matière est un levier de différenciation majeur.
Formations pour les fonctions support
Les fonctions de pilotage commercial, d’achat ou de management de collection requièrent une formation spécifique en gestion.
Universités, écoles de commerce et certains établissements de mode proposent des parcours de niveau bac + 3 à bac + 5 axés sur le marketing, la stratégie de marque ou la logistique. Ces cursus répondent à une demande croissante de profils capables d’articuler image, rentabilité et transformation numérique.
Selon fashionnetwork.com, la professionnalisation du secteur impose une montée en compétences dans ces domaines transversaux, autrefois peu associés à la création mais désormais essentiels au rayonnement des marques et à la compétitivité de l’industrie.
