Le Botox est une des techniques de médecine esthétique les plus utilisées au monde. En effet, elle est plébiscitée pour sa capacité à supprimer les rides du visage. Quelle est la durée de vie d’une injection au Botox ? Pour comprendre pourquoi son efficacité est délimitée dans le temps, intéressons-nous à son fonctionnement.
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Le Botox : qu’est-ce c’est ?
Le Botox porte ce nom car le produit qu’il contient est un dérivé de la toxine botulique A, qui est produite par la bactérie Clostridium botulinum responsable du botulisme, une intoxication alimentaire qui entraîne généralement une mort par asphyxie en raison de la paralysie des muscles respiratoires causée par la toxine. Ce principe de paralysie a permis à la médecine esthétique d’aboutir au Botox. Bien sûr, dans une injection de botox, on ne trouve pas de bactérie : seul l’effet anti rides de la toxine botulique est exploité. Le Botox est une forme diluée et purifiée de cette toxine.
En pratique, le Botox agit sur les nerfs qui contrôlent les muscles, en particulier ceux du visage, en empêchant leur contraction : c’est ce qui permet de rendre le visage temporairement plus lisse. Et si on se penchait davantage sur les mécanismes mis en jeu ?
Comment fonctionne une injection au Botox ?
L’effet anti rides du Botox repose intégralement sur une molécule : l’acétylcholine. C’est un neurotransmetteur produit par notre organisme dans le rôle est de transmettre les signaux entre les nerfs et les muscles. Elle joue un rôle clé dans la contraction musculaire. En effet, lorsque l’acétylcholine est libérée dans la jonction neuromusculaire (zone de contact entre un nerf et un muscle), elle se lie aux récepteurs sur la surface du muscle, provoquant ainsi sa contraction. Sans acétylcholine, pas de contraction.
Vous l’avez compris, la toxine botulique A agit en bloquant la libération d’acétylcholine. Une fois injectée dans la peau, elle se lie spécifiquement aux récepteurs présynaptiques des terminaisons nerveuses et est “mangée” par les cellules (endocytose). À partir de là, elle va empêcher l’acétylcholine de se fixer sur les muscles.
La communication rompue provoque une paralysie des muscles ciblés, qui se relâchent. En médecine esthétique, cela a pour effet de faire disparaître les rides d’expression.
Durée de vie d’une injection au Botox
En règle générale, les effets de la toxine botulique A se manifestent entre 24 et 72 heures après l’injection. Dans les 5 à 10 jours, les résultats seront pleinement appréciables sur le visage. Durant cette période, vous devez davantage protéger votre peau des effets néfastes du soleil en évitant les expositions. Avec le temps, la toxine botulique A est métabolisée et éliminée naturellement par l’organisme, et les muscles reprennent progressivement leur activité normale. On estime ainsi que ses effets durent entre 3 mois et 6 mois.
C’est pour cela que dans les films, on peut entendre des répliques comme “j’ai un rendez-vous pour mes injections de Botox”. En effet, puisque les résultats s’estompent avec le temps, il est nécessaire de renouveler les injections afin de continuer de profiter d’un visage plus lisse. Notez qu’à force de faire des injections de Botox, on peut constater que les effets durent plus longtemps, tout simplement car les muscles traités deviennent moins actifs avec des traitements répétés.
Il est important de noter que plusieurs facteurs influencent la durée de vie d’une injection au Botox et le délai avant l’apparition des résultats.
- Métabolisme : un métabolisme plus rapide peut être lié à des résultats moins longs dans le temps, car le corps va plus rapidement éliminer la toxine.
- Produit utilisé : la qualité et la concentration de la toxine botulique utilisée influencent également les résultats. Certaines toxines sont mieux purifiées que d’autres.
- Praticien : La personne effectuant l’injection doit être expérimentée et compétente pour garantir les meilleurs résultats possibles. Plus le dosage et la technique sont maîtrisés, plus les résultats pourront durer dans le temps.
- Zone traitée : les zones où les muscles sont plus sollicités, comme le front, peuvent nécessiter des traitements plus fréquents pour maintenir les résultats.